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samedi 7 juin 2008

A Eric

Quelques heures suffisent parfois pour aimer quelqu’un qui nous était inconnu. Et au bout de quelques heures, il est toujours inconnu, mais différement. On connaît déjà une partie de sa vie, peut-être même son projet. J’ai un ami. Cela fait 4 jours depuis que l’on s’est parlé la première fois. C’est pour cet ami que j’ai écris le texte ci-dessous.

A Eric,


Le cliquetis des armures retentissaient dans la cour d’entraînement. Deux hommes croisaient le fer, leur lourde épée s’abattant dans le but de désarmer l’adversaire. La sueur perlait sur le front du plus jeune, tandis que le plus âgé semblait en pleine forme. Et cela faisait déjà une demi heure que le combat durait. C’est le maître d’armes et son élève privilégié. Pourtant… le disciple peine et peine. Son front plissé laisse entrevoir le doute, la peur, un désir.

« Ca suffit ! » annonça Gus, le Maître.

Louis alla s’asseoir sur une souche. Il soupira d’un air résigné lorsque Gus s’approcha de lui, les sourcils froncés.

« Rien… Rien n’y fait ! Je ne comprends pas !

Je vous l’ai déjà dit ! Je ne veux pas me battre.

Il le faut ! Que veux-tu faire d’autre ?
- Je ne sais pas… »

Des larmes naquirent dans les yeux de l’adolescent. Il était certain qu’il ne voulait pas se battre et pourtant il ne voyait pas quoi faire d’autre. Gus soupira.

« Tu n’as pas le choix. C’est la seule chose…

- Je ne sais pas…

- Lorsque tu te battras réellement, tu pourras défendre tes valeurs !

-Se battre signifie tuer ! Vous tuez pour vos valeurs ? Si c’est ça votre valeur… tuer… »

Il grimaça de dégoût. La peur se lisait dans ses yeux. Non pas celle de mourir, mais celle de donner la mort. Louis se leva, les larmes coulaient le long de ses joues.

« Je ne devrais pas être obligé de tuer quelqu’un ! Je devrais avoir le choix ! Mes valeurs refusent le meurtre !

- En guerre, il n’y a pas de meurtre.

- Je refuse la guerre ! Je refuse tout signe de violence ! Je suis un Homme ! Pas un animal qui se bat pour son territoire ! La vie est plus subtile que cela !

- Que fais-tu des tyrans qui persécutent leur peuple ?

- Qui sont les plus touchés par une guerre ? Ne sont-ce pas les populations incapables de brandir une épée ? »

Gus sourit. Louis était plus intelligent que ses camarades mais c’était là qu’était le problème en réalité. Il réfléchissait trop. Soit il deviendra général, soit il deviendra érudit.

« Rentre te reposer. On en rediscute demain.

- Je ne viendrais pas demain. Je refuse.

- Tu viendras faire des exercices physiques. On laissera les armes de côté.

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